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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 22:42

9782266243988Homicides multiples dans un hôtel miteux des bords de Loire - L.C. Tyler, Sonatine éditions, 18 euros, 278 pages.

 

 

 

 

Quatrième de couverture :

Vous aimez Agatha Christie et l’humour anglais ?

 

Obscur auteur de polars, Ethelred Tressider n’a jamais rien fait comme tout le monde. Sa crise de la quarantaine, par exemple. Quand un homme ordinaire s’achète une Harley Davidson, fonde un groupe de heavy metal ou trouve le chemin de Dieu, Ethelred, lui, a préféré disparaitre pour toujours en abandonnant tout derrière lui. C’est compter sans son agent littéraire, la terrible Elsie Thirkettle, qui finit par le retrouver dans un hôtel miteux des bords de Loire, peuplé de quelques philatélistes réunis pour une foire aux timbres. Alors que nos deux protagonistes s’apprêtent ç repartir pour l’Angleterre, un de ces collectionneurs obsessionnels a la mauvaise idée de mourir assassiné. Tous les clients de l’établissement étant assignés à résidence, Elsie et Ethelred vont en profiter pour mettre leur sagacité à l’épreuve. Lorsque deux autres clients sont retrouvés morts, nos héros, dont le séjour commence dangereusement à ressembler à un roman de leur auteur favori, Agatha Christie, redoublent d’enthousiasme. Auront-ils enfin l’opportunité dont ils rêvent depuis toujours de réunir tous les suspects d’une enquête dans un grand salon afin de leur révéler le nom du coupable ?

 

Décevant. Après avoir lu son précédent roman, je m’attendais à mieux. A quelque  chose dans la même veine. Peut-être est dû au narrateur principal qui est ici Elsie plutôt qu’Ethelred, toujours est-il que la mayonnaise prend moins bien. L’auteur aime ridiculiser son personnage féminin, le malmener, sans finalement en tirer grand-chose.

Quand je relis la 4eme de couverture, si prometteuse, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il y a quand même tromperie sur la marchandise. D’huis-clos il n’y en a point, pas plus d’enquête minutieuse à la Hercule Poirot et je ne parle même pas de la scène finale qui n’a d’apparenté à Agatha Christie que la mise en situation !

L’intrigue policière n’est pas très élaborée (il n’est pas difficile de deviner ce qui s’est passé) et ce qui pourrait passer pour une intrigue secondaire n’est pas très captivant.

Je suis allée jusqu’au bout sans enthousiasme.

 

Mais pour finir sur une touche positive, je peux quand même vous révéler que le roman se referme sur un clin d’œil littéraire surprenant et plein d’humour. 

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 22:21

la fin du monde a du retardLa fin du monde a du retard, J.M. Erre, Buchet Chastel, 400pages, 20 euros

 

 

 

 

 

 

 

4eme de couv' :

Construit sous la forme d’une course-poursuite, la fin du monde a du retard met en scène Alice et Julius, deux amnésiques qui s’évadent de la clinique psychiatrique où ils sont traités. En effet, Julius s’est donné pour mission de déjouer un terrible complot qui menace l’humanité. Poursuivis par la police, par des journalistes et par de mystérieux personnages de l’ombre, ils iront de péripéties en rebondissement jusqu’à l’incroyable révélation finale… 

En s’interrogeant de façon décalée sur la manière dont chacun construit ses certitudes, la fin du monde a du retard se veut avant tout un récit joyeux sur ce qui fait le malheur et la grandeur de l’être humain : sa capacité à se raconter des histoires !

 

Un jour de décembre, ma copine Corinne-du-musée est arrivée avec ce roman en me demandant de le lire, certaine qu’il me plairait. Il faut dire que depuis le temps que nous écumons ensemble les ateliers de lectures, d’écriture et autres « ures », elle me connait la Coco.

J’ai donc liquidé les affaires en cours avant de m’exécuter.

Evidemment je n’ai pas été déçue.

L’histoire rocambolesque des deux protagonistes complétement déjantés ne peut pas laisser de marbre. D’autant moins que l’auteur a une verve des plus intéressantes.

 

J’ai particulièrement apprécié sa façon d’introduire le doute en intercalant dans le récit des extraits du blog de Julius. Sa logique implacable est, par certains côtés, effrayante. Les tenants de la théorie du complot n’en deviennent que plus inquiétants. De situations absurdes en raisonnements cohérents, on se laisse prendre par l’histoire qui nous emporte sur les chemins tortueux de la folie. Encore faut-il savoir qui est le fou…

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 17:39

mere indigneLa vie secrète d’une mère indigne, Fiona Neill, Pocket, 476 pages

 

Quatrième de couverture : Il y a les mères exemplaires, toujours ponctuelles, pomponnées, et souriantes, celles qui préparent des gâteaux pour la kermesse et s’occupent des costumes du spectacle de fin d’année. Et puis il y a les autres : celles qui claquent la porte en laissant les clés à l’intérieur, et qui oublient systématiquement le goûter de leurs enfants… Lucy est clairement de celles-là ! Jusqu’à présent, malgré quelques loupés, elle s’était plutôt bien débrouillée avec sa petite famille. Mais les choses se compliquent quand elle commence à lorgner sur un parent d’élève, rencontré à la sortie des classes…

Mauvaise idée, Calamity Lucy. Très mauvaise idée !

 

Ma fille aînée m’a offert ce roman à Noël. A cause du titre m’a-t-elle dit. Je ne vois absolument pas à quoi elle fait allusion… Bref.

Comme je suis dans ma période « roman anglais pas prise de tête », pourquoi pas ?

J’ai eu un peu de mal au départ à entrer dans l’histoire car cela n’évoquait aucun écho en moi : une jeune femme dépassée par ses préoccupations ménagères… pffff, je suis bien loin de cet univers. Extrêmement gaffeuse, quelques fois à la limite de l’imbécile pathologique, j’ai eu du mal à m’approprier le personnage. Puis, peut être lassée de ses inepties, l’auteur lui a donné un peu plus de profondeur en utilisant les flash-back pour éclairer d’autres facettes de Lucy. Progressivement je me suis laisse prendre par l’histoire de cette femme au foyer qui a renoncer à sa carrière pour élever ses enfants au grand damne de sa mère. Elle a un frère, Mark, psychologue et instable sentimentalement parlant, trois copines plus ou moins célibataires qui lui font vivre leurs passions amoureuses par procuration. Finalement elle mène une vie plutôt banale, dans une banlieue chic de Londres. Trop banal sans doute. Lucy a besoin d’autre chose pour se sentir vivante. Et c’est dans des fantasmes qu’elle trouve le sel qui donne un peu de goût à son quotidien. Pourtant, quand on y regarde de prêt sa vie n’est pas si fade entre les expéditions nocturnes dans la maison de l’amant de l’une, ou les réunions de parents d’élèves houleuses…

L’action se déroule à peu près sur une année scolaire, peut être le temps qu’il fallait à Lucy pour faire le choix de rester avec son mari ou préférer l’aventure avec tous les renoncements que cela comporte.

Un peu caricatural dans les personnages, j’ai néanmoins passé un bon moment avec Lucy.

Et maintenant, je peux te le dire, ma fille, je ne suis franchement pas si indigne !

Non mais !

 

 

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 19:15

etrange-suicide.jpgEtrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage, L.C. Tyler, Pocket, 272 pages

 

Quatrième de couverture : On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Lorsque son ex-femme, Géraldine, disparaît, Ethelred décide de mettre à profit ses talents de détective pour la retrouver.

Petit problème : les connaissances en criminalité d’Ethelred, écrivain professionnel, proviennent de romans policiers tout droits sortis de son imagination qui, depuis un moment, s’est, elle aussi volatilisée.

Quoi de mieux, pour retrouver l’inspiration, qu’une enquête grandeur nature ? De fausses pistes en révélations renversantes, la réalité dépasse de loin la fiction…

 

Ce petit roman anglais, au nom à rallonge et à la couverture kitsch est un policier délicieux. J’avoue être sous le charme de ce L.C. Tyler.

Elthelred Tressider est un écrivain britannique pratiquement inconnu. Il publie sous trois identités différentes des romans policiers avec un inspecteur récurrent qui ne vieillit jamais, des policiers historiques qui se déroulent au XIVème siècle et des romans à l’eau de rose où des « chirurgiens maxillo-faciaux ont une vie sexuelle débridée ». Bref, tout un univers.

L’autre personnage de cette charmante histoire est Elsie Thirkettle, agent littéraire de son état. Elle suit de très près la vie de son poulain, allant jusqu’à l’ingérence pure et simple. Brute de décoffrage, comme on dit, elle est très honnête dans ses critiques (page 14) qualifiant ainsi un manuscrit qu’elle vient de lire : « c’est de la merde.

_ Tu pourrais être un peu plus précise ?

_ De la merde de chien. »

Le ton est donné.

Loin de se prendre au sérieux, ce roman fait la part belle à l’humour. Les personnages sont bien croqués, hauts en couleurs pour certains.

 

Mais au-delà de cela, quelques astuces littéraires créent la surprise (comme les changements de narration notamment au chapitre). La création elle-même s’invite dans le récit. Il y a des mises en abîme qui perdent le lecteur, puis un retour au schéma narratif initial qui le remettent sur le chemin de l’enquête de départ… Un labyrinthe aussi tortueux que l’histoire de cette femme retrouvée morte dans une Fiat rouge… L’histoire d’un crime parfait en quelque sorte…

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 22:30

ça ne peut pas raterÇa ne peut pas rater ! – Gilles Legardinier – Editions Fleuve- 19.90€ - 143 pages


Quatrième de couverture :

« J’en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J’en ai plus qu’assez de vos sales coups ! C’est votre tour de souffrir !

Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d’un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu’au fond des enfers.

La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. A présent, c’est la méchante Marie qui est aux commandes. A partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m’étouffe, la haine me consume. »

 

Voici le dernier né de Gilles Legardinier. Après avoir endossé le costume d’une jeune femme curieuse (Demain j’arrête) puis d’un anglais d’âge mûr (Complètement cramé) et enfin d’une adolescente tourmentée (Et soudain tout change), l’auteur se change en trentenaire qui vient de se faire proprement (façon de parler) plaquer par son mec après dix ans de vie commune.

Comme il nous habitué maintenant, le thème douloureux de la rupture amoureuse est allégé par des situations cocasses qui donne au texte une légèreté bienvenue. L’histoire de Marie est banale : découvrir par inadvertance la trahison de celui qui est le centre de sa vie, c’est arrivé à beaucoup d’entre nous… Mais il faut avouer que le personnage masculin est gratiné. Comme mufle, il se pose là. A se demander comment elle a pu faire pour le supporter… Heureusement, Marie n’est pas seule. Et quand elle se retrouve sans logement, une amie de sa sœur lui propose un plan d’enfer : son appartement à garder pendant un an dans le quartier le plus chic de la ville ! Vous me direz que c’est un peu tiré par les cheveux, on en voit jamais ce genre de chose dans la vraie vie… mais la pauvre Marie, à ce stade, si rien de bien ne lui arrive, elle n’a plus qu’à se jeter dans le canal (ok, ça c’est déjà fait…).

Outre une sœur sympa avec des relations, Marie a aussi une amie à son boulot et des collègues plutôt rendant service. Et sa vie privée faisant naufrage, c’est tout naturellement que sa vie professionnelle va devenir prépondérante.  

Comme dans chaque roman de Gilles Legardiner, les personnages secondaires ont de vraies personnalités et ne se contentent pas d’être des faire-valoir de l’héroïne. Attachants, énervants, surprenants ou effrayants, tous ont des caractères bien définis et un rôle important dans la narration. Comme d’habitude, rien n’est laissé au hasard.

Bref, un roman qui fait du bien et qui tombe à point en ces soirées d’automne qui s’allongent dans l’hiver comme un rayon de soleil dans la grisaille.

 

Et le chat dans tout ça ?

Je ne dirai rien sans la présence d’un avocat !

 

 

 

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 21:33

sans-nouvelles-de-gurbSans nouvelles de Gurb, Eduardo Mendoza, Ed Points, 171 pages.

 

Quatrième de couverture

 

Gurb a disparu dans Barcelone, dissimulé sous les traits de Madonna. Précision : Gurb est un extraterrestre. Parti à sa recherche sous une apparence moins voyante, son coéquipier tient scrupuleusement un journal de ses observations. Une satire délirante et désopilante de notre monde moderne.

 

Sous forme d’un journal de bord, le coéquipier de Gurb décrit sa vie sur Terre. Il porte un regard naïf sur la vie humaine en générale et des habitants de Barcelone en particulier. J’ai d’ailleurs été imperméable à certaines références purement hispaniques faute de connaître suffisamment cette culture. Je pense que du coup je suis passée à côté de beaucoup de choses, mais bon…

L’humour est omniprésent : comique de situation (ça quand on se matérialise n’importe où, on prend des risques…) ou de répétition renforcé par des indications temporelles très précises (à la minute près)… J’avoue avoir éclaté de rire une fois ou deux.

 

J’ai passé un bon moment de détente. Rapide à lire, Gurb peut être le compagnon idéal d’une longue soirée d’hiver. 

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 12:06

nuit de noce a ikonosNuit de noces à Ikonos, Sophie Kinsella, Belfond, 489 pages

 

Extrait de la quatrième de couv’ :

« En apprenant l’énième rupture amoureuse de sa petite sœur Lottie, Fliss se met en mode action.

Etape 1 : mettre à l’abri les vases en cristal le temps que Lottie donne libre court à sa colère

Etape 2 : la freiner dans ses envies de tout envoyer valser/s’exiler sur une île déserte/entrer dans une secte

Etape 3 : prévoir quelques soirées pyjama en attendant qu’elle trouve un nouveau fiancé.

Un plan bien rodé qui a fait ses preuves. Sauf cette fois…

Coup de fil de Lottie : surprise, elle vient de trouver un mari ! Un vague flirt d’autrefois ! Et tous deux sont en route pour une lune de miel dans un sublime hôtel en Grèce !

Catastrophe, Fliss en est sûre, Lottie a fait le pire des choix. Une seule solution : empêcher à tout prix que les deux tourtereaux consomment leur union express et faire annuler le mariage. Et pour saboter la nuit de noce, Fliss a plus d’un stratagème en réserve… »

 


Après des lectures estivales sérieuses, j’ai décidé de me plonger dans une des valeurs sûres de la comédie : un Sophie Kinsella, rien que ça. Je ne risquais guère de mauvaise surprise et avec la rentrée, j‘avais bien besoin de quelque chose qui me garde encore un peu l’esprit en vacances. Bingo !

Tous les ingrédients sont là : une histoire d’amour, un décor de rêve (hôtel grand luxe à Ikonos), des péripéties en tous genres… Restait à savoir si la mayonnaise allait prendre…

Je ne pense pas qu’on soit là devant le meilleur de Kinsella mais ça se lit volontiers.

 

Le récit est à deux voix : Lottie et sa sœur Fliss. Les personnages passent leur temps à se mettre dans des situations particulièrement cocasses pour le plus grand plaisir du lecteur. Evidemment, on les voit arriver de loin, et on ne s’écarte pas des schémas traditionnels de la comédie romantique (un homme une femme, ils se quittent, bla bla bla, ils se retrouvent, tout finit bien). Qu’importe, après tout c’est bien pour cela que je l’ai lu, non ? 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 16:38

l heritage de tata lucieL’héritage de tata Lucie, Philippe Saimbert, Editions Piment, 319 pages

Tata Lucie est une emmerdeuse. De son vivant ce n’était pas une sainte mais, une fois morte, elle se surpasse pour pourrir la vie de sa famille. Le testament est clair : pour toucher l’héritage, ses neveux doivent se lancer dans une chasse au trésor rocambolesque, les pieds dans la boue. Bienvenue à la campagne !

Au cœur du Béarn, ils sont entraînés dans une aventure qu’ils ne risquent pas d’oublier…  Mais que ne ferait-on pas pour toucher le pactole ?

 

 

Après lecture de ce roman, il faut bien se rendre à l’évidence tata Lucie était bel et bien une enquiquineuse... aux yeux de ses héritiers qui, soit dit en passant, l’ont bien mérité ! La vengeance est un plat qui se mange froid, d’autant plus quand elle est posthume.

Le narrateur est un enfant, ce qui permet à l’auteur d’user de situation comique. Sa candeur enfantine jeta un voile d’humour sur les comportements douteux des adultes.

C’est truculent, parfois cynique, mais jamais ennuyeux.

Le récit est fait au passé. L’enfant devenu adulte se rappelle avec nostalgie d’un merveilleux été de vacances totalement imprévu (au départ la famille devait se retrouver à Biarritz), ce qui s’oppose à la gravité de la situation (c’est quand même la mort de la fameuse tante qui a décidé de la destination finale de leurs vacances estivales).

Le dénouement est à l’aune de l’histoire : tragicomique. Car derrière la comédie de mœurs se devine aussi le drame de la solitude, de l’appât du gain et finalement le triste reflet de notre société centrée sur elle-même.

Merci à Anne-Marie de m’avoir fait découvrir ce roman frais et grave à la fois. 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 21:03

saint tin est al lotus bleueQuatrième de couverture :

Lorsque Saint-Tin et le capitaine Aiglefin voient débarquer le jeune chinois Singhe Song, ils n’imaginent pas encore qu’un incroyable voyage en Chine les attend… Ils n’imaginent pas non plus qu’en partant sur les traces des agents Ying et Yang, ils vont devoir démanteler un mystérieux trafic et retrouver une étrange Lotus bleue… Voyage, corruption, politique, exotisme et du gag, encore du gag…

 

J’avais déjà lu avec plaisir C’est pas sorcier Harry et rencontré au salon du livre en 2012 son auteur, Gordon Zola.

En s’attaquant au célèbre blondinet d’Hergé, Gordon Zola, qui n’en est pas à son premier fait d’arme (n’a-t-il pas déjà osé, le bougre, nous servir une version éthylique du non moins célèbre « j’accuse » ?), prenait quand même un sacré risque. Mais, c’est sans compter le talent de l’auteur qui manie le calembour en virtuose. Enchainant les jeux de mots et les situations aussi cocasses qu’invraisemblables, le reporter Saint-Tin, son ami Lou, le perroquet, et le capitaine Aiglefin nous entrainent en Chine dans une mystérieuse aventure pendant que le professeur Margarine essaye de trouver un antidote au poison padjodjoh, le terrible poison-qui-rend-bête… Le décor est planté.

Evidemment les tintinophiles puristes seront peut-être choqués par une telle effronterie mais j’ai trouvé cette lecture très rafraichissante. Bon, en même temps, désolée, mais personnellement, je ne suis pas super fan de Tintin (ni des BD en général d’ailleurs). Mais le pastiche du Lotus bleu fait mouche et donne envie de relire la BD rien que pour comparer les histoires.

Bref, un roman qui ne se prend pas au sérieux. Et c’est tant mieux.

Et si vous voulez découvrir la collection (il y en a quand même 23) des aventures de Saint-Tin et son ami Lou, ou les autres romans comiques de Zola, visitez donc le site du Léopard Démasqué !

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 14:43

l'espoir cette tragédieExtrait de la quatrième de couverture :

Calme et sérénité, c’est tout ce que Solomon Kugel espérait trouver en s’installant avec le mère, épouse et enfant sans cette vieille bâtisse perdue en pleine campagne.

Raté ! Car allez trouver la paix quand votre femme vous accable de reproches, que votre mère vous bassine avec la Shoah qu’elle-même n’a pas vécue, et qu’un pyromane sévit dans la région.

Mais ce qui pourrait bien achever de vous rendre fou, ce sont ces bruits incessants au grenier. Alors, n’écoutant que votre courage, vous vous décidez à monter et vous découvrez là une bien étrange créature.

Une très vieille femme très en colère, une icône que le monde entier pensait morte depuis longtemps. Une héroïne de l’Histoire bien décidée à rétablir sa vérité…

 

Ce livre a été lu dans le cadre de l’opération Masse critique - Babelio  que je remercie ainsi que les éditions Belfond.

Etant un tantinet en retard pour rendre ma chronique, je ne prends, exceptionnellement, pas le temps de laisser reposer ma lecture (je ne l’ai finie que ce matin) pour n’en garder que la quintessence des impressions que celle-ci aurait pu me laisser.

Voici un roman que j’attendais depuis plusieurs semaines, aussi quand j’ai vu qu’il était proposé dans masse critique de janvier, j’ai aussitôt sauté sur l’occasion. Je me délectais déjà au souvenir de la lamentation du prépuce que j’avais adoré. Malheureusement, entre temps, Mamie est partie, et pour moi c’est une tragédie sans espoir…

Néanmoins, malgré le contexte difficile dans lequel j’ai poursuivi ma lecture, ce livre m’a plu. Evidemment, je n’en ai pas retiré le plaisir que j’y escomptais, les similitudes avec ma propre réalité étaient trop importantes…

Sur la quatrième de couverture, il est noté : « Encore plus iconoclaste, provocateur et hilarant, le grand retour de Chalom Auslander. Entre Woody Allen, Philip Roth et Franz Kafka, un régal de drôlerie et de profondeur sur la légitimité de l’art après l’Holocauste, le devoir de mémoire et les ravages causés dans le monde par l’espoir, cette tragédie. » Iconoclaste, sans contestation possible, par le postulat que cette femme ait survécu à l’Holocauste ; provocateur, également, car qui oserait ainsi mettre en scène la Shoah (le personnage de mère particulièrement) ; mais hilarant… franchement… mais bon peut être n’étais-je pas dans l’état d’esprit adéquat…

Vu d’un certain angle, le personnage de mère (c’est ainsi que l’appelle le narrateur) est cocasse : cette femme, née après la guerre, est persuadée d’avoir vécu dans les camps de concentrations, elle voit son oncle ou sa grand-mère, dans un abat-jour en cuir, frémit à l’idée qu’on puisse venir la chercher pour l’interner, sans bien savoir qui est ce « on », ne semble pas étonnée de voir pousser dans son jardin stérile des tomates sans pieds ou des barquettes de bœuf… Cette femme atteinte de sénilité (l’auteur parle à un moment de dégénérescence neurologique) est soutenue dans son délire par son fils, Solomon, qui pose lui-même lesdits légumes dans le jardin. Le lecteur nage souvent un plein délire, mais pour moi, c’est un délire pathétique où la mort rôde en permanence.

Dès le début du roman, le personnage principal est à la recherche de la phrase parfaite pour le moment où il prononcera ses derniers mots. Cette question revient plusieurs fois dans le récit, comme un leitmotiv. De même se pose la question récurrente de l’espoir et de l’optimisme dans notre monde bien malade, par l’intermédiaire du personnage du Professeur Jovia (et pourquoi pas « jovial » ?) thérapeute de son état. Question qui reste en suspend, forcément…

C’est un roman à l’humour grinçant où l’auteur joue avec le lecteur, mêlant les passages narratifs  (en passant, on rencontre des personnalités telles qu’Alan Dershowitz très connues aux Etats-Unis, un peu moins ici…) aux divagations intérieures de Solomon (la liste des choses à ne pas oublier de prendre si ça recommençait… quoi « ça » ? Et bien « ça » voyons !).

Un roman réussi mais à ne pas mettre entre toutes les mains…

 

Merci à Babelio et Belfond

 masse critiquelogo belfond

 

 

 

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 19:40

les yeux plus grands que le ventreDans le Rio de Janeiro de l’immédiat avant-guerre sévit un tueur en série ayant une particularité : il ne s’attaque qu’aux femmes très grosses. Ainsi disparaissent une prostituée polonaise, une religieuse incapable de résister à la gourmandise, l’attachée de l’ambassade d’Allemagne et plusieurs femmes de la bonne société carioca. Le commissaire Noronha est chargé de l’enquête. Esteves, un ex-policier portugais reconverti dans la pâtisserie, lui prête main-forte. Au fil de leurs investigations, ils se rendent dans les quartiers chauds de la ville, au superbe Opéra de style Art nouveau un soir de première, assistent à une course automobile. Noronha et Esteves doivent rassurer les femmes de Rio, qui estiment toutes qu’elles ont les yeux plus grands que le ventre.

 

Voici un livre dont j’ai entendu parler à l’émission « la grande librairie » de France 5. L’auteur, Jo Soares, m’avait paru sympathique et quelque fois, il ne m’en faut pas plus pour lire un bouquin.

J’ai été un peu déroutée au début par cette intrigue assez simpliste : un croque-mort psychopathe, frustré par une mère obèse, qui assassine des femmes de corpulence au-dessus (bien au-dessus) de la moyenne et théâtralise les corps en mets portugais, laissant la police locale bien dubitative. L’arrivée d’un ex-collègue portugais reconverti dans la boulangerie, permet à l’inspecteur Mello Noronha de débuter son enquête…

C’est loufoque, bien écrit, sans prétention et dépaysant.

Loufoque dans l’intrigue même, mais aussi dans les personnages et leurs histoires (page 144, la rencontre entre Charon et le gourou bolivien est un passage particulièrement truculent !). Bien écrit avec l’utilisation de différentes formes de narration que ce soit sous la forme très administrative d’une transcription d’une communication téléphonique (au chapitre 4) ou en alternant des passages relatant le match du Brésil contre l’Italie du 16 juin 1938 avec la traque de Charon dans les rues de la ville déserte (chapitre 17) où pour ajouter une touche de fantaisie, des petits dessins de ballon rond marquent la transition entre les paragraphes (il y a d’ailleurs .pleins de dessins qui agrémentent le texte). Dépaysant aussi parce que sous le soleil brésilien, on découvre une période historique méconnue dans ce pays si loin du notre et… des petits plats portugais bien alléchants, mais sans l’accompagnement de leurs grosses dépouilles, s’il vous plait, je suis au régime !

Je dédie cette chronique à Mamie qui nous a quittés le 4 mars, elle avait découvert et apprécié Jo Soares récemment à travers Meurtres à l’académie. Grande lectrice, elle s’est éteinte avant d’avoir fini Un miracle en équilibre

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 23:01

complètement cramé!Voici le second roman que je lis de Gilles Legardinier. La couverture très fraîche, comme le précédent, attire irrésistiblement l’œil, surtout pour une adepte des chats comme moi. Déjà la couverture de son roman précédent, Demain j’arrête !, présentait un chat coiffé d’un bonnet péruvien du plus bel effet.

Evidemment, je ne me suis pas arrêtée à la couverture et j’ai donc fait la connaissance d’un britannique bigrement sympathique (si, il y en a, j’en connais !).

Andrew Blake, veuf et d’un âge déjà avancé, décide de changer de vie et abandonne son entreprise aux mains de sa secrétaire pour aller se faire embaucher comme majordome dans un manoir français plutôt en mauvais état. Il y fait la connaissance d’une série de personnages truculents et attendrissants qui lui redonnent goût à une vie qui manquait sérieusement de sel.

Se mêlant de ce qui ne le regarde pas, ayant des difficultés à tenir sa place dans une société codifiée, et légèrement dingue sur les bords (d’où le titre) Andrew se fait aimer par son entourage et devient rapidement indispensable à tout ce petit monde.

Ne cherchez pas d’enquête ou de crime, bien qu’habitués au policier, l’auteur signe ici un roman résolument humoristique (ah le charme de l’humour anglais, Andrew n’en manque pas) plein de fraîcheur (je me répète mais avant souvenez-vous je parlais de la couverture) 

Ne cherchez pas d’enquête ou de crime, bien qu’habitués au policier, l’auteur signe ici un roman résolument humoristique (ah le charme de l’humour anglais, Andrew n’en manque pas) plein de fraîcheur (je me répète mais avant souvenez-vous je parlais de la couverture) 

C’est un roman agréable, avec plein de bons sentiments et qui se termine évidemment par un happy end. Bref, un roman que je recommande à tous ceux et celles qui n’ont pas ou plus envie de sombrer dans les affres du crime, des méandres psychologiques de personnages torturés ou dans les turpitudes des tueurs en série… Un livre à offrir à Noël, par exemple.

 

Quatrième de couverture : Arrivé à un âge où presque tous ceux qu’il aimait sont loin ou disparus, Andrew Blake n’a même plus le cœur à orchestrer ses blagues légendaires avec son vieux complice Richard. Sur un coup de tête, il décide de quitter la direction de sa petite entreprise anglaise pour se faire engager comme majordome en France, pays où il avait rencontré sa femme. Là-bas, personne ne sait qui il est vraiment, et cela lui va très bien.

Mais en débarquant au domaine de Beauvillier, rien ne se passe comme prévu… Entre Nathalie, sa patronne veuve aux étranges emplois du temps ; Odile, la cuisinière et son caractère aussi explosif que ses petits secrets ; Manon, jeune femme de ménage perdue ; Philippe, le régisseur bien frappé qui vit au fond du parc, et même l’impressionnant Méphisto, Andrew ne va plus avoir le choix. Lui qui croyait sa vie derrière lui va être obligé de tout recommencer…

 

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 23:08

C’était Roméo et Juliette et  patatras : c’est Peines d’amours perdues…

Plaquée par l’homme de sa vie, Rosa est prête à tout pour le récupérer. Au point de croire aux boniments du magicien Propero, spécialiste ès voyages dans le temps et retour en affection… Mal lui en prend car, sitôt ensorcelée, la jeune femme reprend conscience dans la peau de… William Shakespeare.

Si la vie et l’amour ont un sens, la colocation cérébrale avec le grand Will risque de faire sauter quelques certitudes…sors de ce corps william!

 

Décidément David Safier est un auteur estival pour moi. Il y a un an, j’avais apprécié Jésus m’aime et en ce mois d’août je réitère avec un plaisir grandissant.

Toujours aussi décalé, toujours aussi drôle, une vraie bouffée fraîche en cet été un peu morne.

Mais au-delà d’une simple comédie, David Safier aborde une des questions essentielles de l’être humain : l’amour, le trouver, le garder.

Rosa pour qui la route était toute tracée avec le beau Jan et ce malgré des différences notables entre eux (il est beau, elle est quelconque, il est un dentiste très en vue, elle est institutrice par défaut, il est issu d’une des meilleures familles de Düsseldorf, elle, c’est limite famille « groseille ») trompe bêtement son promis avec un collègue qu’elle n’aime pas et sans même savoir vraiment pourquoi.

Le recours à un mage-hypnotiseur pour retrouver son amour perdu, va conduire notre héroïne dans une aventure cocasse, dangereuse mais si enrichissante. Elle va y trouver la réponse à son manque de réussite en amour à travers une aventure extraordinaire dans le temps et l’espace : la jeune allemande des années 2000 se voit transmutée dans le corps de William Shakespeare au seizième siècle à Londres.

Mais attention, ce n’est pas ici que vous pourrez approfondir vos connaissances sur le grand William Shakespeare, car dès la première page, l’auteur prévient qu’il n’y a aucun fondement historique au récit (on s’en douterait).

L’écriture est agréable et le mélange des deux points de vues est étonnante : William et Rosa partagent la même tête et peuvent discuter, sauf que si l’un peut entendre les pensées de l’autre, la réciproque n’est pas vraie, et l’autre doit formuler à haute voix ses réponses, au risque de passer pour un fou au temps de Shakespeare ! Et évidemment pour rehausser les effets de comédie, celui qui a la maitrise du corps est forcément celui qui est l’intrus (Rosa est dans Shakespeare au XVIéme et inversement au XXIéme).

Les personnages des deux périodes se croisent sans cesse, chacun ayant son double dans l’autre temporalité. Ainsi, Jan est également le comte Essex, le précieux Holgi se retrouve sous les traits du fidèle Kempe, et la rivale Olivia devient la comtesse Marie.

Malgré la complexité apparente du récit : deux temporalités, deux monde, des personnages double eux aussi… l’histoire se lit très facilement, même quand on est très fatigué et même s’il n’y a pas de vraiment de surprise dans ce roman, on passe un bon moment.

Evidemment le message délivré par ce récit initiatique (Rosa va trouver après une prise de conscience et donc l’acquisition d’une maturité, LA réponse à ses échecs amoureux) est certes un peu facile mais finalement si réaliste. Et puis, un peu de bon sentiment ne fait pas de mal en ces beaux jours, non ?

 

 

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 23:39

      alice au pays des trop vieilles« Dépassé 40 ans, il y a des régions où il ne faut plus s'aventurer... sous peine de payer le prix fort ! »

Alice a un mari, deux enfants, un chat, un job et tout va bien. Jusqu'au jour où son patron décide de la remplacer : « trop vieille. » « TROP VIEILLE ? » A 41 ans ? Enfin non 46, mais ça personne ne le sait... Alice appelle ses copines à la rescousse, entame un régime, songe parfois au Botox et à la chirurgie plastique... Mais non, la dictature de la jeunesse ne la mettra pas à terre !

Drôle et insolent, un livre jubilatoire pour toutes celles qui ne sont pas si Vieilles et ne voient pas pourquoi elles le deviendraient.

 

 

 

Je vous avais prévenu : je suspends les polars sanglants pour le moment. J'ai eu ma dose. Je me suis donc changé les idées avec ce petit bouquin dont la quatrième de couverture m'assurait un bon moment de détente, loin des affres du quotidien. Ben quoi ? Non, je ne suis absolument pas concernée par la quarantaine... pas tant qu'une seule personne me donnera encore la petite trentaine.

Bref, me sentant très éloignée du sujet, je me suis plongée avec délice dans ce monde inconnu de celles qui ne veulent pas vieillir.

Pour la petite histoire, je l'avais prêté à une copine qui m'avait simplement dit en me le rendant : « Bof, c'est l'histoire d'une nana qui n'a aucun autre problème que de s'occuper de sa petite personne ».

Je dois dire, qu'elle n'a pas tort, même si je ne résumerais pas de façon aussi sommaire ce bijou du boboïsme parisien.

Alice est certes largement quadra, a un mari, des enfants et un job, mais elle exerce surtout dans le milieu du journalisme de mode. Rappelons ici que l'auteur n'est autre que Cristina Alonzo, créatrice de Elle à Paris (merci l'éditeur qui indique cette info cruciale, s'il en est, en quatrième de couv'). Milieu où l'apparence est vitale. Elle a des bonnes copines, façon Sex and the City, auxquelles elle raconte ses petits malheurs. Le mari est particulièrement compréhensif, la laissant exprimer son mauvais caractère sans broncher. Et je ne parle pas des enfants...

Bref, des personnages un tantinet caricaturaux.

L'histoire se déroule sur quelques mois pendant lesquels Alice est placardisée au profit d'une jeune à qui ont confie son poste. Ne le supportant pas, ce qui est normal, elle déclenche une maladie assez rare : vertiges paroxystiques, et se retrouve donc en arrêt maladie. C'est l'occasion pour elle de faire le point. Jusque là, ça va. Dans la vraie vie, Alice aurait mis des mois à s'en sortir et encore, vraisemblablement, elle aurait fini par pointer chez Popol. Évidemment ici, dans le merveilleux monde du roman, tout est bien qui fini bien... Hélas !

Oui, hélas, car l'histoire d'Alice, on n'y croit pas du tout. Je ne me suis pas retrouvée dans le personnage, pas plus que dans la situation. Il faut dire, que dans mon job, le physique importe bien peu, et l'âge encore bien moins...

Voilà pour le fond.

Du côté de la forme...

Les chapitres sont courts et sont tous structurés de la même façon : un titre en majuscule en dessous duquel, en gras, un court résumé daté. Puis une liste des choses à faire en trois à quatre points qui doivent être là pour, je suppose, créer un suspens et inciter le lecteur à poursuivre. Enfin, la narration commence. L'auteur a une tendance à utiliser des verbes conjugués sans sujet dans ses phrases. C'est assez horripilant, je trouve. Du coup le style devient télégraphique à certains moments. Les fins de chapitre se terminent par un « Récapitulons » donneur de leçon où l'auteur vous prodigue ses conseils que son personnage lui-même ne suit pas.

Bref, je reste assez mitigée après la lecture de ce livre. Même si, sur le moment, cela n'a pas été désagréable, il en ressort que je n'ai gardé de souvenirs que les choses qui m'ont agacées... ce qui n'est pas, il faut bien le dire, pas très bon signe.

Je me demande bien pourquoi je l'ai acheté... Peut-être le titre ? Où alors l'envie de voir ce que la quarantaine est censée créer comme angoisse chez celles qui la traverse ? Je ne sais pas. Ce qui me rassure, finalement, c'est de ne pas m'être sentie concernée par cette histoire.

Je me demande souvent ce qui fait courir les gens après l'apparence de jeunesse ? La peur de la mort ? Sans doute... Dans ce cas, la course est perdue d'avance, inutile de se fatiguer !

Et quand on lit, après quoi court-on ?

 

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 19:00

David Safier est allemand. Maman m’avait laissée, en héritage, sur sa table de nuit, un de ses livres, « Maudit Karma » (pas encore lu). Aussi quand au club de lecture, on présenta ce livre, j’avais déjà un a priori positif.

La quatrième de couverture a fini de me décider :

 

 

513bE9hx04L SL500 AA300Grand, chevelu, une barbe soigneusement taillée et des cheveux très doux : quand Marie croise Joshua, elle est irrésistiblement attirée par ce charpentier au look de Bee Gees. Mais elle devra attendre pour rencontrer ses éventuels beaux-parents : il dit être Jésus. Est-ce pour cela qu’il veut chanter des psaumes à une soirée karaoké ? Qu’il tend l’autre joue quand l’ex de Marie en vient aux mains ? Qu’il propose de rompre le pain – une pizza en l’occurrence- avec le premier SDF venu ? Pas de doute, s’il est vraiment Celui qu’il prétend être, Joshua a un profond retard à rattraper après plus de 2000 ans d’absence…

 

 

 

 

 

Cela promettait un récit assez décalé et effectivement ça l’est.

Marie, jeune fille totalement insignifiante, en est l’héroïne. Elle a une sœur, Kata, dessinatrice de BD dans un journal et qui a une tumeur au cerveau. Un père qui décide de se remarier avec une jeune biélorusse, Svetlana. Une mère, psychanalyste épanouie, qui vit pleinement sa vie de femme.

Ajoutez un prêtre, Gabriel, ancien archange qui a préféré devenir un mortel pour vivre avec la femme dont il est tombé amoureux mais qui a préféré en épouser un autre. L’ami amoureux et malheureux, Michi. Un charpentier, Joshua, qui n’est autre que Jésus venu sur Terre pour préparer le jugement dernier et Satan qui a pris les traits de Georges Clooney.  

Avouez que la distribution est déjà assez surprenante.

La narration est à la première personne la majeure partie du roman, mais des passages courts, en italique, s’intercalent entre certains chapitres. Le narrateur y est alors un des autres personnages sus cités. Evidemment le niveau de langage n’est pas le même selon les narrateurs, Marie utilisant volontiers un vocabulaire populaire, voir argotique. Il faut dire que le personnage de Marie est loin de la petite fille modèle (même si elle n’est pas non plus une dévergondée). C’est une jeune fille très contemporaine et dont le comportement surprend forcément notre Jésus ressuscité de 2000 ans d’âge !

C’est avec plaisir que je l’ai suivie dans ses pérégrinations pour séduire notre Messie, et éventuellement sauver le monde de l’Apocalypse… au moins temporairement.

Voici donc encore un roman pas du tout sérieux que je vous recommande pour entamer cette rentrée tout en humour.

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 11:44

 

Je remercie Corinne de m’avoir fait découvrir cet auteur, Gordon Zola dont le pseudonyme (ne me dites pas que c’est son vrai nom, je ne vous croirais pas) est déjà un indice sur son univers. Autant le dire tout de suite ce n’est pas un livre qui fait sérieux pourtant il y a un vraie intrigue que l’on suit tout le long de l’histoire avec un dénouement assez original.

Le récit est ponctué de calembours et jeux de mots, tel qu’en atteste la quatrième de couverture :c'est pas sorcier harry

Les sorciers en ont assez ! Assez qu’on ne les prenne plus au sérieux ! Le succès insensé et planétaire du Petit-sorcier-dont-on-ne-dit-pas-le-nom a fait de la sorcellerie aujourd’hui un simple jeu d’enfant ! Cela ne peut plus durer : sorcier, mages et magiciennes ont décidé de se réunir, d’agir et de frapper un grand coup pour affermir leur pouvoir occulte. Ils vont commencer par voler le septième et dernier manuscrit de l’auteur britannique JFK Bowling et plonger le monde des « Poildus » dans la terreur et le chaos.

Des services secrets anglais à la mafia en passant par les milices de fans, le monde en émoi se coalise pour retrouver le livre. La France ne peut alors faire moins que de mettre sur les rangs son plus digne représentant, un commissaire Guillaume Suitaume, pourfendeur de malotrus et de nuisibles…

 

Tout est du même acabit. C’est plaisant, mais j’ai fini par me lasser de cet humour omniprésent. Trop de jeux de mots qui ont ralenti ma lecture certains ne sont compréhensible que s’ils sont lus phonétiquement, comme Habib Lioteck que j’ai dû relire à voix haute plusieurs fois ( et pas la peine de ricaner, on vous y verrait aussi…)

L’incursion régulière, sous forme de commentaires ou d’aparté, de l’auteur qui ne cesse de rappeler que nous sommes dans un récit totalement imaginé (qui l’eût crû ?) permet de se revenir dans un monde réel, comme prendre une bouffée d’oxygène quand on est en apnée sous l’eau. Même si quelque fois, ces incursions sont aussi farfelues.

Mais ne croyez pas que ce soit un livre facile et plat. Les références auxquelles l’auteur fait mention ne sont pas toutes contemporaines. Il faut aussi avoir une bonne dose de culture générale pour comprendre toutes les allusions qu’il fait (je ne suis pas sûre d’avoir toutes les clefs, et certaines m’ont laissées dubitatives). Si l’identification de Sean Connery est assez aisée sous le masque de Coch Honnery, il n’en est pas de même avec Mossé de la Vérole (mais peut être qu’il n’y a rien à comprendre…).

L’auteur rappelle aussi des histoires bibliques (le jugement de Salomon) ou mythologiques (le Minautore) mais prend quelques libertés dans son récit (tiens j’ignorais que Bethsabée était né Mutcho ;), je vous avais prévenu il faut un minimum de culture pour relever les jeux de mots sans tomber dans leurs pièges).

Une dose de culture, une histoire policière dans un chaudron de dérision et vous obtenez la recette d’un moment de détente qui se mérite.

 

 

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