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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 19:40

les yeux plus grands que le ventreDans le Rio de Janeiro de l’immédiat avant-guerre sévit un tueur en série ayant une particularité : il ne s’attaque qu’aux femmes très grosses. Ainsi disparaissent une prostituée polonaise, une religieuse incapable de résister à la gourmandise, l’attachée de l’ambassade d’Allemagne et plusieurs femmes de la bonne société carioca. Le commissaire Noronha est chargé de l’enquête. Esteves, un ex-policier portugais reconverti dans la pâtisserie, lui prête main-forte. Au fil de leurs investigations, ils se rendent dans les quartiers chauds de la ville, au superbe Opéra de style Art nouveau un soir de première, assistent à une course automobile. Noronha et Esteves doivent rassurer les femmes de Rio, qui estiment toutes qu’elles ont les yeux plus grands que le ventre.

 

Voici un livre dont j’ai entendu parler à l’émission « la grande librairie » de France 5. L’auteur, Jo Soares, m’avait paru sympathique et quelque fois, il ne m’en faut pas plus pour lire un bouquin.

J’ai été un peu déroutée au début par cette intrigue assez simpliste : un croque-mort psychopathe, frustré par une mère obèse, qui assassine des femmes de corpulence au-dessus (bien au-dessus) de la moyenne et théâtralise les corps en mets portugais, laissant la police locale bien dubitative. L’arrivée d’un ex-collègue portugais reconverti dans la boulangerie, permet à l’inspecteur Mello Noronha de débuter son enquête…

C’est loufoque, bien écrit, sans prétention et dépaysant.

Loufoque dans l’intrigue même, mais aussi dans les personnages et leurs histoires (page 144, la rencontre entre Charon et le gourou bolivien est un passage particulièrement truculent !). Bien écrit avec l’utilisation de différentes formes de narration que ce soit sous la forme très administrative d’une transcription d’une communication téléphonique (au chapitre 4) ou en alternant des passages relatant le match du Brésil contre l’Italie du 16 juin 1938 avec la traque de Charon dans les rues de la ville déserte (chapitre 17) où pour ajouter une touche de fantaisie, des petits dessins de ballon rond marquent la transition entre les paragraphes (il y a d’ailleurs .pleins de dessins qui agrémentent le texte). Dépaysant aussi parce que sous le soleil brésilien, on découvre une période historique méconnue dans ce pays si loin du notre et… des petits plats portugais bien alléchants, mais sans l’accompagnement de leurs grosses dépouilles, s’il vous plait, je suis au régime !

Je dédie cette chronique à Mamie qui nous a quittés le 4 mars, elle avait découvert et apprécié Jo Soares récemment à travers Meurtres à l’académie. Grande lectrice, elle s’est éteinte avant d’avoir fini Un miracle en équilibre

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