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12 septembre 2015 6 12 /09 /septembre /2015 20:42

Les amateurs, Chantal Charrier, Editions La Fontaine, Théâtre, 86 pages 10 euros

 

Ils ont joué dans les granges, réfectoires, salles des fêtes, boulodromes… théâtre aussi.

Ils ont consacrés leurs soirées, leurs week-ends à répéter.

Ils ont participé à des festivals, ils ont confronté leurs doutes et leurs joies.

La pratique du théâtre amateur est une passion envahissante, mais toutes les passions ne le sont-elles pas ?

La venue de l’auteur dans la troupe, imaginée par Chantal Charrier, révèle la personnalité de chacun à la faveur de questions pertinentes, drôles, touchantes.

Une comédie dans la comédie.

 

Cette pièce de théâtre est arrivée par hasard et ma fille sur ma table de salle à manger et entre mes mains hier soir. Lue en deux heures. C’est assez rare chez moi pour être souligné. Habituellement je suis moins goulue, j’aime prendre mon temps, retrouver les personnages plusieurs soirs de suite, m’attarder sur leurs problèmes, leurs histoires, leurs vies… Mais il est vrai que la narration au théâtre n’obéit pas à la même temporalité. Même si on est de nos jours bien loin des trois unités classiques, cette pièce y répond parfaitement : tout se passe sur une soirée, on est en temps réel ; une seule action, l’attente de l’auteur dans un unique décor : la terrasse de la maison d’Irène.

Pièce en huit scènes à cinq personnages plus déjantés les uns que les autres. Cela se lit vite, surtout qu’il y a peu de monologue. On est dans une atmosphère conviviale où les conversations s’enchaînent à bâtons rompus, donnant à la pièce un rythme soutenu. Cela donne une impression de désordre et de vivacité qui correspond assez bien aux personnages tous plus cinglés les uns que les autres. Les dérapages incongrus introduisent des doses d’absurde dans cet univers déjà un peu secoué (comme Irène et ses rêves prémonitoires et Charlotte hypersensible qui piou-pioute à tout va qui se retrouvent toutes deux attachées à un épouvantail…). Des dialogues qui ne mènent nul part, des situations étonnantes (mais apparemment dans cet univers, se retrouver attaché à un épouvantail par ses amis, ne semble pas être source de ressentiment, un acte normal somme toute…) et une question qui reste en suspens…

Reste à voir en réel ce que cela donnerait sur scène, dans une grange ou sur un boulodrome…  Avis aux amis metteurs en scène !

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