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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 23:39

      alice au pays des trop vieilles« Dépassé 40 ans, il y a des régions où il ne faut plus s'aventurer... sous peine de payer le prix fort ! »

Alice a un mari, deux enfants, un chat, un job et tout va bien. Jusqu'au jour où son patron décide de la remplacer : « trop vieille. » « TROP VIEILLE ? » A 41 ans ? Enfin non 46, mais ça personne ne le sait... Alice appelle ses copines à la rescousse, entame un régime, songe parfois au Botox et à la chirurgie plastique... Mais non, la dictature de la jeunesse ne la mettra pas à terre !

Drôle et insolent, un livre jubilatoire pour toutes celles qui ne sont pas si Vieilles et ne voient pas pourquoi elles le deviendraient.

 

 

 

Je vous avais prévenu : je suspends les polars sanglants pour le moment. J'ai eu ma dose. Je me suis donc changé les idées avec ce petit bouquin dont la quatrième de couverture m'assurait un bon moment de détente, loin des affres du quotidien. Ben quoi ? Non, je ne suis absolument pas concernée par la quarantaine... pas tant qu'une seule personne me donnera encore la petite trentaine.

Bref, me sentant très éloignée du sujet, je me suis plongée avec délice dans ce monde inconnu de celles qui ne veulent pas vieillir.

Pour la petite histoire, je l'avais prêté à une copine qui m'avait simplement dit en me le rendant : « Bof, c'est l'histoire d'une nana qui n'a aucun autre problème que de s'occuper de sa petite personne ».

Je dois dire, qu'elle n'a pas tort, même si je ne résumerais pas de façon aussi sommaire ce bijou du boboïsme parisien.

Alice est certes largement quadra, a un mari, des enfants et un job, mais elle exerce surtout dans le milieu du journalisme de mode. Rappelons ici que l'auteur n'est autre que Cristina Alonzo, créatrice de Elle à Paris (merci l'éditeur qui indique cette info cruciale, s'il en est, en quatrième de couv'). Milieu où l'apparence est vitale. Elle a des bonnes copines, façon Sex and the City, auxquelles elle raconte ses petits malheurs. Le mari est particulièrement compréhensif, la laissant exprimer son mauvais caractère sans broncher. Et je ne parle pas des enfants...

Bref, des personnages un tantinet caricaturaux.

L'histoire se déroule sur quelques mois pendant lesquels Alice est placardisée au profit d'une jeune à qui ont confie son poste. Ne le supportant pas, ce qui est normal, elle déclenche une maladie assez rare : vertiges paroxystiques, et se retrouve donc en arrêt maladie. C'est l'occasion pour elle de faire le point. Jusque là, ça va. Dans la vraie vie, Alice aurait mis des mois à s'en sortir et encore, vraisemblablement, elle aurait fini par pointer chez Popol. Évidemment ici, dans le merveilleux monde du roman, tout est bien qui fini bien... Hélas !

Oui, hélas, car l'histoire d'Alice, on n'y croit pas du tout. Je ne me suis pas retrouvée dans le personnage, pas plus que dans la situation. Il faut dire, que dans mon job, le physique importe bien peu, et l'âge encore bien moins...

Voilà pour le fond.

Du côté de la forme...

Les chapitres sont courts et sont tous structurés de la même façon : un titre en majuscule en dessous duquel, en gras, un court résumé daté. Puis une liste des choses à faire en trois à quatre points qui doivent être là pour, je suppose, créer un suspens et inciter le lecteur à poursuivre. Enfin, la narration commence. L'auteur a une tendance à utiliser des verbes conjugués sans sujet dans ses phrases. C'est assez horripilant, je trouve. Du coup le style devient télégraphique à certains moments. Les fins de chapitre se terminent par un « Récapitulons » donneur de leçon où l'auteur vous prodigue ses conseils que son personnage lui-même ne suit pas.

Bref, je reste assez mitigée après la lecture de ce livre. Même si, sur le moment, cela n'a pas été désagréable, il en ressort que je n'ai gardé de souvenirs que les choses qui m'ont agacées... ce qui n'est pas, il faut bien le dire, pas très bon signe.

Je me demande bien pourquoi je l'ai acheté... Peut-être le titre ? Où alors l'envie de voir ce que la quarantaine est censée créer comme angoisse chez celles qui la traverse ? Je ne sais pas. Ce qui me rassure, finalement, c'est de ne pas m'être sentie concernée par cette histoire.

Je me demande souvent ce qui fait courir les gens après l'apparence de jeunesse ? La peur de la mort ? Sans doute... Dans ce cas, la course est perdue d'avance, inutile de se fatiguer !

Et quand on lit, après quoi court-on ?

 

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