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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 19:33

mauvaise graine« Un coq qui fait la grasse matinée, des poules plus fainéantes encore, plus une sécheresse qui dure, un dessin animé raté, il n’en faut pas plus à Hyppolite Fergon pour entrer dans une colère mémorable et salvatrice.

C’est le début d’une ascension fulgurante pour ce petit fermier, tôt habitué à travailler dur et à vivre chichement, loin de la ville, des hommes et du monde moderne.

Il pense bio, cultive bio, élève bio et ça rapporte !

Mais l’argent et la réussite suffisent-ils au bonheur des gens simples ?

D’un ton volontairement drôle, au travers de dialogues farcis de jeux de mots, de scènes cocasses et de situations plus burlesques que fâcheuses, Béatrice Deparpe nous conte la vie fabuleuse d’un couple d’agriculteurs confronté à la réussite et aux tentations qu’elle amène.

C’est frais, original et distrayant. »

 

Voici un petit livre qui se lit tout seul, ou presque. Bourré de touches humoristiques, avec des personnages d’une naïveté déconcertante, l’histoire est bien menée.

Sur un fond léger s’apparentant plus à la fable (d'où son classement dans "roman philosophiue") qu’au roman proprement dit, les aventures des Fergon abordent, outre les difficultés du quotidien du monde agricole, assujetti aux vicissitudes des aléas climatiques, le très actuel mode de consommation : le bio. Mais, dans le raisonnement d’Hyppolite Fergon, il n’y pas de place pour les considérations écologiques, seul l’aspect lucratif l’intéresse. C’est bien avec son bon sens paysan qu’il fait fortune, et, il est fort à parier que si Monsanto et consorts était venu lui proposer des engrais gratuits pour augmenter ses rendements, il n’aurait certainement pas hésité…

C’est peut être aussi pour cela que j’ai apprécié la lecture de ce récit : ici, pas de morale culpabilisante (même si le « méchant » de l’histoire est un vilain pollueur qui met en péril la production Fergon), pas de « c’est bien pour la planète ». J’avoue que cela fait un peu de bien dans notre monde de plus en plus manichéen à ce sujet.

 

La fin est un peu abrupte à mon goût, mais peut-être m’étais-je tant attachée à Marie-Marguerite, Hyppolite et Marcellin que j’ai eu du mal à les quitter et à les laisser vivre leurs nouvelles vies…

 

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