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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 18:45

 

l'ecrivain de la famille 

J’avais entendu parler de ce livre. Je ne sais plus où, à la radio sans doute. Un enfant qui après un malheureux poème se voit investi de l’espoir littéraire familial. Le sujet était pour le moins intrigant. Paru chez JC Lattès, c’est le premier roman de Grégoire Delacourt.  Inconnu au bataillon. Enfin presque. Car Grégoire Delacourt est un publicitaire réputé. Vous savez : Cœur de Lion… ben, c’est lui.

J’ignore si ce roman est une autobiographie, elle en a le parfum mais pas l’officialisation. Une bonne question que n’ont certainement pas manqué de poser les journalistes lors de ses interviews que je n’ai ni lus, ni entendus. J’avoue ne pas avoir plus que ça cherché à savoir car après tout « cela ne nous regarde pas ».

La quatrième de couverture résume assez bien l’ensemble du roman :

 

« Je venais d’avoir le bac de justesse. Ma sœur avait quatorze ans, elle écoutait Sheila chanter Hôtel de la plage avec B. Devotion, allongée sur son lit. Il y avait des posters de Richard Gere et de Thierry Lhermitte sur les murs. Elle croyait au prince charmant. Elle avait peur de coucher avec un garçon, à moins qu’il ne fût le prince. Elle m’avait demandé si ça avait été bien ma première fois et j’avais répondu, d’une voix douce, oui, oui, je crois que c’était bien, et elle avait eu envie qu’on dise ça d’elle un jour, juste ça, oui, oui, c’était bien.

Et puis notre frère était entré dans la chambre, il nous avait couverts de ses ailes et nos enfances avaient disparues.

 

A sept ans, Edouard écrit son premier poème, quatre rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l’écrivain de la famille. Mais le destin que les autres vous choisissent n’est jamais tout à fait le bon…

Avec grâce et délicatesse, Grégoire Delacourt nous conte une histoire simple familiale, drôle et bouleversante. »

 

Le livre est divisé en trois parties : soixante-dix, quatre-vingt, quatre-vingt-dix. Les trois décennies sur lesquelles s’étale la vie de notre héros du jour.

Les chapitres sont courts. Ici, pas de phrases alambiquées de plusieurs lignes. On va droit au but. Habitude publicitaire sans doute.

C’est une histoire attachante. Une histoire de famille, une histoire de vie, une histoire initiatique ponctuée par des références sociales, des souvenirs générationnels (évidemment, il vaut mieux être de cette génération là pour comprendre toutes les subtilités du récit).

Si c’est autobiographie, le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteur reste humble. Un homme comme tout le monde, ou presque. Evidemment il a fait fortune, mais il a tout perdu. Il jette un regard sans indulgence sur une vie certes bien remplie mais aussi pleine d’amertume. Et si la destinée de l’enfant qu’il fût se réalise bien tardivement, au moins elle se réalise. Avec ce roman, justement.

Dernière petite remarque : sur le bandeau promotionnel du livre, une citation de Jean-Louis Fournier : « L’Ecrivain de la famille m’a fait pleurer de rire, et rire aux larmes… »

J’avoue que cela me laisse perplexe. Franchement ce n’est pas un roman amusant. Intéressant oui, captivant tout autant. Amusant… Non.

Mais cela n’a aucune importance, on passe néanmoins un bon moment.

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