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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 21:20

Sous les conseils judicieux de ma Maman, j'ai poussé la première page d'Opale.
La couverture avait failli me rebuter. Moi, j'aime la couleur, alors le sépia ça ne m'attire pas. Mais ne me fiant pas aux apparences, j'ai donc suivi le chemin gris menant à la plage de Boulogne-sur-Mer.
Je n'ai pas regretté... pas tout de suite.
Le personnage principal, Robin Mésange, est un journaliste de xxème zone plus occupé à sa passion photographique qu'à son boulot. Il passe d'ailleurs son temps à faire autre chose qu'à réaliser les tâches qui lui ont été assignées. Qu'importe, car finalement c'est grâce à ce hobby qu'il devient un enquêteur (journaliste d'investigation finalement).
Je passerai sur l'intrigue qui est très bien ficelée, rien à dire. Efficace. Je regrette seulement la scène finale. Évidement, elle était inévitable et je sentais bien qu'on y couperais pas... (c'est là que j'ai regretté de l'avoir commencé, mais au point où j'en étais, c'était autant de le finir)
Non, ce qui m'a touchée dans ce polar, ce n'est pas l'enquête, ni les personnages (attachants, profonds).
C'est l'écriture. L'exercice de style.
J'avoue avoir été déstabilisée dans les premières pages. J'ai dû m'habituer aux passages de ces descriptions presque impressionnistes à un style courant voire vulgaire. Et puis j'ai compris: l'oeil du photographe voit et ne regarde pas. Robin Mésange a, sans en avoir conscience, le talent de son père, photographe reconnu. Tout s'éclaire, le journaliste-enquêteur se double d'un artiste (le second étant bien meilleur que le premier puisqu'il ne parvient pas à découvrir la vérité). Les changements de styles d'écriture reflètent bien cette ambiguïté.
Le photographe capture des images, des impressions.
Le journaliste (raté?) reste terre à terre, avec des blaguounettes à deux balles
L'écriture c'est aussi l'humour. Robin Mésange est un petit rigolo. Allusionne à tour de bras. Tant pis pour celui qui n'aurait pas les références du quadra moderne, il passerait à coté de plusieurs traits d'humour bien lancés. C'est peut être là que le bât blesse. Si la lecture est rendue plaisante par ces jeux de mots, apartés et autres allusions, je crains qu'elle ne passe pas la barre de notre génération (qui se souviendra dans 20 ans de Capitaine Flam ou de Starsky et Hutch?).  De plus, elles ne sont pas toujours faciles à comprendre car quelques fois elles font allusion à une phrase d'une ligne ou deux avant. Mais, je chipote.
Reste que ce livre m'a quand même beaucoup plu. Que ce n'est pas pour moi un simple polar mais un vrai roman, avec derrière un vrai auteur, artiste des mots autant que son Robin l'est avec les images.

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  lemouroir[1]

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Réédité chez Chloé des Lys

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